Carole Vanderlinden
Eight Paintings
06.09.2018 - 27.10.2018
Carole Vanderlinden (1973)’s paintings impress first and foremost through her use of colour. Brightly-coloured (blues, oranges, acid yellows) free geometric forms interact with one another. They aren’t flat shapes as the colours are anything but smooth; the colour on the surfaces is extremely subtle against the backdrop of several uneven layers. This results in both the abstract and the figurative. The position of shapes and repeated motifs and the separation between two distinct areas of background allow us to discern a mask, a kite or a house. However, the subject matter plays second fiddle to the painting, the way the elements play with the frame. Other canvases, subtly or overtly (both can coexist), portray a bouquet of flowers or a bush, and these break with the geometry of the whole. This painting is unrelated to any style or series. Its starting (and arrival) point lies more towards intuition. And here we should remember the etymology of this word: how it relates to the act of looking.
Ludwig Wittgenstein wrote “I really do think with my pen”. Carole Vanderlinden thinks with her painter’s tools, with colour. The act of painting (a direct link between the eye and the hand) is open to the unforeseen. Its sole aim is to rest colour on a surface, to smear, scratch and wipe it to create a work whose only objective is to convey itself: the thrill of the gesture, the whirl of colours, the clarity of form.
Carole Vanderlinden (1973) studied at the Royal School of Arts in Ghent (KASK). Recently she exhibited a broad selection of her works at a solo show organised by Zwart Huis at Art Brussels 2018, as well as at a large exhibition at De Garage (Mechelen) in 2016. She was the only painter taking part in the Kathmandu Biennale (2017) organised by Philippe Van Cauteren. (Colette Dubois)
*
Dans ses peintures, Carole Vanderlinden (°1973) nous impressionne d’abord par son utilisation de la couleur. Des formes librement géométriques aux tons vifs - des bleus, des orangers, des jaunes acides - s’agencent les unes avec les autres. On ne peut pas les qualifier d’aplat car ces couleurs n’ont rien de lisse, ce sont des surfaces subtilment colorées inscrites sur un fond irrégulier constitué de nombreuses couches. Les compositions qui en résultent relèvent aussi bien de l’abstraction que de la figuration. La disposition des formes, la position de motifs répétés, la séparation de certains fonds en deux zones distinctes peuvent évoquer tantôt un masque, un cerf-volant ou une maison. Mais le sujet n’a pas d’autre finalité que la peinture, le jeu des éléments avec le cadre. D’autres toiles, sourire ou pied de nez (les deux peuvent coexister), représentent un bouquet de fleurs ou un buisson et rompent avec la géométrie de l’ensemble. Cette peinture est étrangère à toute idée de style ou de série. Son point de départ (et aussi d’arrivée) se situe du côté de l’intuition. Et ici il faut rappeler l’étymologie du mot : en relation avec l’action de regarder.
Ludwig Wittgenstein écrivait “Je pense avec la plume”, Carole Vanderlinden pense avec les outils du peintre, avec la couleur. Le geste pictural - une relation directe entre l’oeil et la main - est ouvert à tous les imprévus. Son unique projet est de poser la couleur sur la surface, de l’étaler, de gratter, d’essuyer pour constituer une oeuvre qui ne veut rien transmettre d’autre qu’elle même : le geste jouissif, l’ivresse de la couleur, l’évidence des formes.
Carole Vanderlinden a étudié au KASK de Gand. Récemment, on a pu voir une large sélection de ses peintures dans le solo show organisé par Zwart Huis à Art Brussels 2018 et une importante expositon à De Garage (Mechelen) en 2016. Elle a été la seule peintre à participer à la biennale de Katmandou (2017) organisée par Philippe Van Cauteren. (Colette Dubois)
Ludwig Wittgenstein wrote “I really do think with my pen”. Carole Vanderlinden thinks with her painter’s tools, with colour. The act of painting (a direct link between the eye and the hand) is open to the unforeseen. Its sole aim is to rest colour on a surface, to smear, scratch and wipe it to create a work whose only objective is to convey itself: the thrill of the gesture, the whirl of colours, the clarity of form.
Carole Vanderlinden (1973) studied at the Royal School of Arts in Ghent (KASK). Recently she exhibited a broad selection of her works at a solo show organised by Zwart Huis at Art Brussels 2018, as well as at a large exhibition at De Garage (Mechelen) in 2016. She was the only painter taking part in the Kathmandu Biennale (2017) organised by Philippe Van Cauteren. (Colette Dubois)
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Dans ses peintures, Carole Vanderlinden (°1973) nous impressionne d’abord par son utilisation de la couleur. Des formes librement géométriques aux tons vifs - des bleus, des orangers, des jaunes acides - s’agencent les unes avec les autres. On ne peut pas les qualifier d’aplat car ces couleurs n’ont rien de lisse, ce sont des surfaces subtilment colorées inscrites sur un fond irrégulier constitué de nombreuses couches. Les compositions qui en résultent relèvent aussi bien de l’abstraction que de la figuration. La disposition des formes, la position de motifs répétés, la séparation de certains fonds en deux zones distinctes peuvent évoquer tantôt un masque, un cerf-volant ou une maison. Mais le sujet n’a pas d’autre finalité que la peinture, le jeu des éléments avec le cadre. D’autres toiles, sourire ou pied de nez (les deux peuvent coexister), représentent un bouquet de fleurs ou un buisson et rompent avec la géométrie de l’ensemble. Cette peinture est étrangère à toute idée de style ou de série. Son point de départ (et aussi d’arrivée) se situe du côté de l’intuition. Et ici il faut rappeler l’étymologie du mot : en relation avec l’action de regarder.
Ludwig Wittgenstein écrivait “Je pense avec la plume”, Carole Vanderlinden pense avec les outils du peintre, avec la couleur. Le geste pictural - une relation directe entre l’oeil et la main - est ouvert à tous les imprévus. Son unique projet est de poser la couleur sur la surface, de l’étaler, de gratter, d’essuyer pour constituer une oeuvre qui ne veut rien transmettre d’autre qu’elle même : le geste jouissif, l’ivresse de la couleur, l’évidence des formes.
Carole Vanderlinden a étudié au KASK de Gand. Récemment, on a pu voir une large sélection de ses peintures dans le solo show organisé par Zwart Huis à Art Brussels 2018 et une importante expositon à De Garage (Mechelen) en 2016. Elle a été la seule peintre à participer à la biennale de Katmandou (2017) organisée par Philippe Van Cauteren. (Colette Dubois)
